Fernando d’Almeida fait un peu figure de chef de fil de la poésie camerounaise, voir africaine car on le présente à la fois comme poète camerounais ou béninois. C’est selon. Lui se défini doublement africain (Il est né en 1955-ou bien est-ce en 1951?- à Douala (Cameroun) d’une mère camerounaise et d’un père dahoméen (béninois) d’ascendance noire brésilienne. Chaleureux jusqu’à l’ivresse ce bon vivant est capable de parler de poésie, la sienne mais aussi celle des autres, la nuit durant sans lasser son auditoire. Il a du passer des nuits à poétiser la feuille blanche dans son refuge de la Roseraie du Goyavier. Son stylo encrant la page d’un jet nerveux et continu avec juste de temps en temps une pose pour réfléchir en sirotant une gorgée de Beaufort lite (« light » prononcé à la française) à la trompette (au goulot).
Parlant de Fernando d’Almeida, l’écrivain français Lionel Bourg a pu écrire : “Un poète se reconnaît toujours à son ton. A cette tenue de la langue et chez toi, ce charme, au sens profond, magique du terme, qui agit inéluctablement, brassant les éléments et les êtres, le concept et l’image, fondant enfin une manière de mythe contemporain, profondément enraciné mais aérien ensemble”.
Léopold Sédar Senghor a dit de lui que sa poésie était de « belle eau ».
Dans L‘évangile du coït il se place sur le terrain de la poérotique. Les éditions publieront bientôt Telle qu’elle, suite retrouvée de L’évangile ainsi que le texte fondateur Mesure de l’amour, poème séminal de premier plan qui recréé le corps de la femme à la mesure de l’essentiel.
Fernando d’Almeida est décédé en ce début d’année 2015.
Pour en savoir plus sur l’auteur on paut se ploger dans les archives d’opoto.