Pour la petite histoire…
Cette nouvelle a paru en 1918. Elle fait partie d’une série de courts textes (nouvelles ou récits d’une trentaine de pages) rassemblés sous la collection « Patrie » et publiés en 154 fascicules entre 1917 et 1919. Le roman d’un sénégalais porte ne numéro 56.
Tous les textes concernent la guerre 14-18 vue du côté des français et de leurs alliés : combats héroïques, barbarie des « Boches », souffrances du peuple, batailles navales, escarmouches dans le ciel, bombardements sauvages…
C’est une vision à sens unique où l’héroïsme, l’honneur, le sacrifice sont sublimés. On se saura rien des causes de cette grande boucherie.
Avec son racisme larvé, Le roman d’un sénégalais trouverai une place entre Tintin au Congo et SAS : Guêpier en Angola. Mais pas plus que tous ces nauséabonds romans coloniaux des années 20 aux années 70.
Cependant sa lecture est éclairante : Elle montre comment étaient considérés les tirailleurs sénégalais et nous renseigne sur les mentalités françaises (et franchouillardes) de ces années de désolation.